Quand j’étais petit, on m’a retiré de ma famille

6 août 2015

Parti d’un petit groupe les Anciens ont accepté d’écrire, de se faire relire par un autre écrivant, d’expliquer ce que l’ autre n’a pas compris, d’accepter ou de refuser ces nouveaux textes. Bernard remarque que chacun ne se reconnaissant pas dans la réécriture de son texte s’est vu obligé de retravailler et repréciser sa pensée.  Petit à petit tous les membres du bureau -12 personnes-ont rejoint les premiers. Un travail long qui durera pour chacun et chacune plusieurs mois.

L’ambiance est studieuse, la parole est toujours respectée, l’émotion est toujours perceptible. Personne ne juge personne, il n’y a pas de voyeur. Bien au contraire quand l’émotion est trop forte le groupe est compréhensif. Une aventure portée par un collectif.

Ce livre réunit les témoignages de 12 personnes accueillies par des institutions dans leur jeunesse. Elles disent les raisons de leur placement et les ressources qu’elles y ont trouvées. Si un jeune ne se projette souvent que dans un avenir proche, ces histoires élargissent l’horizon en posant la question « Comment construire sa vie avec ce que l’on a reçu ? » Dans cette quête, il s’agit moins de comprendre ce qui est arrivé que de trouver quelqu’un sur qui s’appuyer.

Donner la parole directement aux intéressés apporte un point de vue habituellement inaccessible aux travailleurs sociaux et c’est toute la richesse de cet ouvrage. Ces témoignages mettent en évidence que le travail institutionnel, s’il est loin d’être parfait, n’en est pas moins opérant. Cela vaut la peine de consacrer du temps à ces jeunes, d’être prêts à supporter les imprévus et de faire face aux difficultés.

Nous apprenons par l’éditeur, qu’une heure de dédicace nous ai réservé. Le 21 avril, plusieurs Anciens se retrouvent donc au salon du livre pour accueillir les visiteurs.  Parmi les personnes qui sont venues au stand, 2 jeunes de l’Oustal.

Quand j’étais petit, on m’a retiré de ma famille

Paroles de témoins

Sous la direction de Pierre Cadoux et Claude Domange

Préface de Jean-Pierre Lebrun

« Tu arrives fermée à cause de ta vie, de ton enfance qui t’a appris à te refermer sur toi. La vie en groupe t’apprend que tu ne laisses pas les autres indifférents. »

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